Histoire et patrimoine

Fondée à Toronto le 16 avril 1863, la Société d’entomologie du Canada était ouverte à « tous les étudiants et amoureux de l’entomologie ». Les premiers dirigeants étaient Prof. H. Croft, président; W. Saunders, secrétaire-trésorier; et Rév. J. Hubbert, conservateur. L’organisation a prospéré alors que les collectionneurs d’insectes intéressés présentaient leurs acquisitions lors des réunions, discutaient de l’histoire naturelle de leurs espèces préférées, échangeaient des spécimens, décrivaient et nommaient de nouvelles espèces, et débutaient un musée de collections d’insectes canadiens.

En 1871, devant l’insistance du gouvernement de l’Ontario qui a commencé à fournir des fonds à la Société, son nom a changé pour la Société d’entomologie de l’Ontario. Malgré ce changement, la Société est demeurée le point focal pour l’entomologie dans tout le Canada, incluant la publication de The Canadian Entomologist qui est la revue d’entomologie actuellement publiée la plus vieille au Canada.

Suite à la 2^e guerre mondiale, il y a eu une augmentation rapide du nombre d’entomologistes professionnels au pays, particulièrement dans les laboratoires gouvernementaux fédéraux, et il a rapidement été reconnu que leurs besoins seraient mieux servis par une « nouvelle » société nationale sans biais régional implicite. Ainsi, le 3 novembre 1950, la Société d’entomologie du Canada, telle qu’elle est connue aujourd’hui, a été fondée. Les dirigeants fondateurs étaient A. Ross, président; A.W. Baker, vice-président; W.R. Thompson, éditeur; R.H. Wigmore, secrétaire; A.B. Baird, trésorier; et sept administrateurs.

La responsabilité de la publication de The Canadian Entomologist a immédiatement été transférée au nouveau groupe national. De plus, en 1955, la Société a commencé la publication d’une série de Mémoires, présentant principalement des études en systématique. Bien que la publication des Mémoires ait cessé en 1997, après 171 numéros, ils sont toujours recherchés par les taxonomistes. Le rôle des Mémoires a maintenant été repris, dans une certaine mesure, par la revue en ligne Journal of Arthropod Identification, également publiée par la Société.

La Société a également eu un rôle pivot dans la fondation de la Commission biologique du Canada (CBC) en 1977. Initialement développée à partir d’une série de contrats entre la Société et le Ministère fédéral d’approvisionnements et services, la CBC est devenue fermement établie en 1980 au Musée national des sciences naturelles (maintenant le Musée canadien de la nature) sous un partenariat continuel avec la Société. En 2009, la CBC est devenue une organisation à but non lucratif en anticipation au soutien financier réduit du Musée canadien de la nature. Les liens de la CBC avec la SEC demeurent très importants alors que les travaux actuels et futurs de la CBC auront une forte composante entomologique.

Suite à un déclin persistent dans le niveau de soutien à la recherche dans les laboratoires fédéraux depuis le début des années 1970, la Société est devenue plus active dans sa publication de mémoires, livres verts, etc., et ses interactions avec le gouvernement. Plusieurs de ses exposés de position ont été relies dans le Bulletin trimestriel de la Société, le Bulletin de la Société d’entomologie du Canada, dont la publication a débuté en 1969.

La Société travaille étroitement avec les sept sociétés entomologiques régionales du Canada, l’une d’elles servant d’hôte pour la réunion annuelle de la Société, un arrangement qui facilite les discussions et les échanges d’idées entre entomologistes de tout le pays. L’existence d’une société nationale a également permis au Canada de servir de pays hôte pour la réunion quadriennale mondiale d’entomologistes, le Congrès international d’entomologie (Montréal, 1956; Vancouver, 1988).

Avec un nombre de membres avoisinant les 400, incluant une section étudiante vibrante, la Société demeure une des plus grandes et vieilles sociétés professionnelles au Canada.

Pour plus d’information sur l’histoire de la Société, consultez l’Allocution du patrimoine de Laura Timms (2013; en anglais seulement) et les références qui s’y trouvent.